lundi 2 mai 2011

"un jour tout neuf"

Chaque matin depuis des années, je me réveille en écoutant France Inter. Je suis du genre monomaniaque, France Inter est MON média, à moi que j’ai, parfaitement. Je mange avec France Inter, je me divertis avec France Inter, de temps en temps aussi je m’énerve… Bref, je vis avec France Inter.

Pour vous donner une idée du truc, ma fille de 2 ans et demi réclame régulièrement « la chanson on ». Les habitués comprendront.

Ce matin, en plus de me réveiller en écoutant France Inter, je me suis aussi réveillée pour aller causer sur France Inter. Et toc. Ça en impose drôlement, dit comme ça, non ? Attendez, je vous explique, en fait vous allez voir c’est simple.

Depuis le début de l’année, l’antenne est tenue, de 5h à 6h, par Brigitte Patient. Elle anime « un jour tout neuf », une émission qui convie chaque jour un auditeur à passer derrière le micro. En ce qui me concerne, il est très rare que je sois derrière mon poste de radio à 5h du matin, vu qu’à cette heure là j’ai plutôt tendance à dormir. Mais trois fois dans l’année, je suis tombée sur cette émission en me levant tôt pour aller animer des ateliers d’écriture un peu loin de chez moi. Et forcément, ça m’a plu.

Alors je me suis dit que j’allais envoyer un mail pour tenter de participer aussi. Parler orthophonie, ateliers d’écriture, Shi-zen, petite édition… Des trucs qui me tiennent à cœur, et qui sont universellement enthousiasmants, j’ai décidé. Je me suis dit que j’allais envoyer un mail, et puis je ne l’ai pas fait. Moitié oubli, moitié « je ne dois pas être la seule, alors à quoi bon ? ».

En ce moment, on entend de temps en temps la bande annonce de cette émission plus tard dans la journée. Ça m’a rappelé que je m’étais dit que je tenterai ma chance. Et que la fin de l’année n’étant plus très loin, il serait peut-être temps de passer à l’action, pour au moins éviter d’avoir des regrets. J’ai donc envoyé un mail. On m’a rappelée, longuement. Et puis on m’a conviée à venir, ce lundi matin, à 5h du matin, tenir compagnie à Brigitte Patient derrière le micro.

Alors forcément, j’y suis allée. Toute contente et toute chose, aussi.

Commencer la journée par une balade dans Paris à 4h15 du matin n’est pas désagréable en soi. C’est même plutôt sympa. Je ne dis pas que je ferai ça tous les jours, mine de rien se sortir du lit à 3h15 est un truc assez acrobatique. Mais tant qu’à faire d’y être, j’ai profité du charme de la capitale endormie.

Je le disais, France Inter c’est MON média à moi. Ça donne du coup une sensation étrange, quand on y entre pour de vrai. Ça a quelque chose de touchant et d’émouvant. Et pour autant, c’est comme si on se sentait un peu chez soi. Pas l’impression de m’attaquer à un mythe, non, juste d’avoir enfin l’occasion de connaître un peu mieux une copine lointaine mais aimée. Il y a un truc qui m’est étrangement familier dans ces couloirs que je ne connais pas. Etonnant.
Dans un bureau, Bruno Duvic est en train de regarder les journaux. Tout à l’heure j’écouterai sa revue de presse, comme chaque matin. Là bas au fond, il y a Audrey Pulvar. Elle prendra l’antenne à la fin de l’émission à laquelle je vais participer. Petit monde de la nuit, qui prépare nos réveils.

Je suis en avance. Ça circule bien, il faut dire, à 4h15 du matin. Le taxi n’a pas mis beaucoup de temps à faire Puteaux-Avenue du général Mangin. Je suis accueillie très gentiment par Maïté Vasseur, réalisatrice de l’émission. Brigitte Patient arrive peu de temps après. Nous échangeons un peu. Et puis nous nous dirigeons vers le studio. C’est parti pour une heure d’émission.

Je savais déjà que j’aimais la radio. Maintenant, en plus, je sais pourquoi. C’est incroyablement vivant, une émission de radio, en fait ! Ce que l’on entend à l’antenne n’est que la partie émergée de l’iceberg, nourrie par l’énergie de tout ce qui se passe hors micro. On fait des grands signes avec les gens derrière la vitre, on papote pendant les disques, on rigole, on cherche son horoscope dans « le parisien ». Vivant, vous dis-je !
Bien sûr, on parle aussi au micro. C’est quand même le but, dire avec enthousiasme ce que l’on a envie de transmettre, et on tente de l’atteindre. On est à l’aise pour parler, sans la pression de l’image. C’est presqu’intime, un studio de radio, il n’y a pas de bruits parasites, on peut se regarder dans les yeux, ou se gratter le nez. C’est presque comme si on était entre nous.

Alors voilà. Accompagnée par la gentillesse de Brigitte Patient, j’ai papoté pendant une heure, et j’ai trouvé ça très court. Oui, je suis bavarde, j’avoue, ça c’est vu ?... ! Ce fut un magnifique moment, un début de semaine que je ne suis pas prête d’oublier. J’ai adoré, même si après coup, je me dis que plein de choses auraient pu être plus claires et mieux formulées. On va dire que c’est le jeu du direct, hein, et que ce que l’on a perdu en précision, on l’a gagné en spontanéité !

Je termine façon Oscars, en remerciant Léa pour son attention téléphonique, Brigitte et Maïté pour leur gentillesse et leur café, et toutes les autres personnes sympas croisées dont je n’ai pas retenu le nom (pardon). Et puis j’espère que Pablo s’est réveillé comme prévu, que les stocks d’efferalgan codéïnés sont en bonne voie, et que la classe verte à l’île d’Oléron sera une réussite. Comprenne qui pourra !


De mon côté, j’ai quitté France Inter à 6h15 remplie d’une douce et belle énergie, sous une pluie fine guère gênante, le soleil terminait de se lever. J’ai repris le métro sans me presser, je suis passée à la boulangerie avant de rentrer, et je suis allée embrasser mes amours qui sortaient tout juste du sommeil, avec des croissants chauds dans les mains.

Quand je vous dis que c’est un chouette début de semaine…

dimanche 1 mai 2011

La saison 2 commence bientôt...

Voilà. C'est officiel, je suis en phase de correction de manuscrit. J'ai reçu ce matin les premières pistes de boulot. Et je suis ravie, forcément, de rentrer dans cette période que j'adore, où l'on voit se peaufiner l'écrit, où l'on goûte avec plaisir ce travail d'orfèvre tout en étant impatient de voir le produit fini...

Bref, où on est joyeusement ambivalent, tendance "plus viiiiiiiite, que ce soit fini, que le livre sorte" face à "houlà, on prend son temps, il faut encore un peu lisser, là, ce serait bête de bâcler".

Mon deuxième recueil, puisque c'est de lui qu'il s'agit, sortira de nouveau chez Quadrature (happy me!), vers la fin septembre.

Nul doute que j'aurais l'occasion d'en reparler d'ici là.